Une histoire du tatouage au Japon 1/2

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Dans cet article, je dresse le panorama culturel d’une pratique du tatouage dans un pays, cette fois-ci, le Japon. Je vous propose de découvrir les débuts de l’Irezumi. Plus communément appelé horimono, ce tatouage raffiné prend pourtant racine dans la coutume tribale des autochtones, avant de devenir l’Irezumi-kei, la marque punitive du criminelle.

Deux guerriers aux visages tatoués ayant un bouclier. Ce sont des Haniwa en terre cuite de la période Kofun. © Pinterest

Un art préhistorique

La tradition raffinée de l’Irezumi puiserait ses origines dans le Japon préhistorique. Dès l’ère Jōmon, entre 14 000 et 300 av. J.-C., les peuples indigènes de l’archipel arboraient des tatouages sur le corps qui différaient selon les clans et servaient notamment d’identification tribale. On observe une représentation graphique de ces marques sur deux types de poterie, les haniwa et les dogū. Les haniwa incarnaient le haut rang des défunts : chef de village, aristocrate ou militaire gradé.

Ce sont des personnages en terre cuite qui étaient déposés sur le tertre funéraire, au-dessus des sépultures. Certaines silhouettes arborent des formes colorées en rouge ainsi que des lignes (voir photo). Tandis que les statuettes dogū, utilisées lors de rituels de protection contre les maladies et autres dangers, portent également des tatouages géométriques complexes. Ces céramiques sont les artefacts les plus anciens et les preuves d’une coutume ancestrale japonaise.

Une statuette dogū tatouée de lignes sur le visage et le corps, préfecture d’Iwate dans le nord-est du japon, datant de 13 000 av. J.-C. ©heritageofjapan

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Alexandra Bay

+++ Auteure de LOVE, TATTOOS & FAMILY, (ISBN : 2916753214) +++ Co-Fondatrice de FREE HANDS FANZINE +++ TATTOW STORIES +++

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