PLG Skateboards est le projet d’un passionné de skate et de tattoo, Pierre-Yves. Des planches de skate customisées par la fine fleur des tatoueurs, en édition limitée. Il y a de quoi satisfaire les passionnés de skate et les collectionneurs «tattoos». Les premiers noms : Joe Moo et Neal Panda, promettent un avenir radieux à la marque «Pour La Gloire». En effet, les stocks sont déjà épuisés !
Texte/interview : @Alexandra Bay
Si Pierre-Yves ride depuis l’âge de 12 ans, le tattoo n’est pas un domaine totalement inconnu pour ce Rouennais de 34 ans, puisque son frère est gérant du shop « Chair et Tendre » à Rouen. Focus sur un projet sur-mesure.
Alexandra : Bonjour, peux-tu te présenter ? Es-tu tatoué ?
PLG Skateboards / Pierre-Yves : Salut, je m’appelle Pierre-Yves, j’ai 34 ans et je vis à Rouen, en Normandie. Mon premier tatouage, c’était il y a 15 ans environ : un lettrage « Fighting For Happiness ». Ma mère m’a emmené au rendez-vous, car la voiture du mec qui devait m’accompagner était en panne. Étrangement, elle l’a plutôt bien pris !
Depuis, je suis passé pas mal de fois sous les aiguilles des tatoueurs, en France ou à l’étranger. Je suis tatoué par Topsiturby(Viva Dolor), Sacha made with love, Béatrice Myself, Joe Moo, l’Andro Gynette…
A.B : Je crois savoir que tu skates depuis longtemps. N’est-ce pas ?
P-Y : Je skate depuis que j’ai l’âge de 12/13 ans ! Je lisais de plus en plus de revues et voyais des vidéos de skate circuler. Ça avait l’air simple quand je regardais les pros ! Alors, j’ai taxé la board de mon grand frère, une « New Deal » des années 80, un véritable paquebot !!
Et j’ai commencé à rouler devant la mairie de ma ville. Il a fallu un bon moment avant que je rentre mon premier ollie ! Finalement, je crois que je ne suis pas très doué en skate, mais j’adore ça !! Comme pour tout le reste, tant que je prends du plaisir à le faire, je continue !!
A-B. : Quel est ton rapport au tattoo en comparaison du skate ?
P-Y : Les deux ont toujours été plus ou moins liés ! J’ai la chance d’avoir un grand frère qui a fait mon éducation musicale, ride et console… J’écoutais déjà plein de groupes de punk comme No Fx, Pennywise, Rancid… avant de me mettre vraiment au skate. Je voyais leurs gueules et leurs tatouages sur les pochettes des disques ! Et quand je me suis mis au skate, je voyais Mike Vallely recouverts de tatouages ! Ça fait partie du même délire.
Lorsque mon frangin est revenu, un jour, à la maison avec son premier tatouage. Il venait de m’initier au tatouage après m’avoir initié au skate. Je me suis fait tatouer mon premier motif vers 20 ans (ndlr : « Fighting For Happiness »). Tatouage que j’exhibais fièrement sur les spots de skate ! Aujourd’hui, les deux sont liés et font encore partie de ma vie !
A-B. : Comment as-tu eu l’idée d’éditer des séries limitées de boards « designées » par des tatoueurs ?
P-Y : C’est un projet tout récent ! Je skate depuis longtemps. J’ai voulu amener ma pierre à l’édifice ! Et comme mon frère est perceur, il reçoit pas mal de guests « tattoo » dans son shop. L’idée est venue d’elle-même ! Il a fallu un peu de temps pour mettre tout ça en place.
Et puis la 1ère série est sortie avec le tatoueur Neal Panda du shop « Le Phylactère » à Paris ! Ça a marché beaucoup mieux que prévu ! Du coup, j’ai fait appel à un autre tatoueur qui a accepté de me dessiner un modèle : Joe Moo d’Angoulême.
Pour l’instant, le projet me plaît bien. Mais c’est un « à côté », car j’ai un autre boulot, un « vrai » boulot (SNCF) ! Tant que je prends du plaisir à sortir des boards, je le ferais ! Maintenant, je t’avoue que j’aimerais que ça dure le plus longtemps possible !!!
A.B. : Pourquoi est-ce que ça a été long à mettre en place ?
P-Y : L’idée, je l’avais ! Mais il fallait tout le reste ! Un moyen de produire les planches, un nom de marque ainsi qu’un tatoueur dispo et motivé par le projet. J’ai contacté un premier tatoueur qui était emballé par le projet. On a échangé quelques mails, quelques textos… Ça devait se faire… je ne sais pas si c’est à cause de son emploi du temps ou si je ne lui ai pas donné assez d’infos ?
Après l’avoir relancé plusieurs fois pour récupérer le dessin, j’ai abandonné. Alors, j’ai contacté un deuxième tatoueur et le scénario a été quasi le même. Pour être franc, je commençais à baisser les bras. Je pensais contacter un dernier tatoueur et arrêter, si ça n’aboutissait pas !
Et j’ai rencontré NEAL PANDA. Il a accepté et fait un travail remarquable ! Entre l’idée du projet et la réalisation de la série n°1, il s’est écoulé environ 1 an et demi !
A.B. : Comment se déroulent les collaborations et la fabrication des planches ?
P-Y : Ça se passe bien ! ! J’ai démarché quelques tatoueurs pour leur demander s’ils étaient intéressés de créer une série limitée de skate avec leurs dessins. D’autres m’ont contacté directement. Le principe est le même pour chaque tatoueur ! Je leur impose quelques règles. Le nombre de couleurs est limité, en raison des contraintes liées à la production qui, malheureusement, ne dépendent pas de moi. Je leur demande d’indiquer le nom de la marque sur la board : POUR LA GLOIRE ou PLG, qu’ils doivent ensuite signer et numéroter sur 20 pièces. À part ces contraintes techniques, pas de règles ! S’il faut que cette aventure soit un plaisir pour moi, j’aimerais qu’il en soit de même pour les collaborateurs du projet !
A.B. : Comment choisis-tu les tatoueurs ?
P-Y : Les premiers tatoueurs que nous avons contactés, étaient des guests du shop « Chair et Tendre » à Rouen. C’est la boutique de mon frère. Vu que j’avais bu des bières avec la plupart d’entre eux, c’était facile de leur proposer de travailler sur une série de boards, car on se connaissait déjà. Mais nous avons aussi reçu des propositions d’artiste via notre Facebook, ce qui est super encourageant ! Nous sommes ouverts à toute proposition. Ce qui nous importe le plus, c’est la motivation des artistes.
A.B. : Est-ce important que ces tatoueurs soient également passionnés de skate ?
P-Y : Absolument pas. Certains tatoueurs ont fait du skate, d’autres ne sont jamais montés sur une planche. Pas mal de tatoueurs collaborent avec PLG car ils aiment le skateboard, d’autres uniquement pour travailler sur un nouveau support. Les tatoueurs ont tous des motivations différentes. Nous préférons travailler avec un artiste qui n’y connaît rien, mais est emballé par ce projet, plutôt qu’avec un tatoueur skateur qui ne se donnerait pas à fond !
A.B. : Quels sont les artistes que tu aimerais éditer ?
P-Y : PLEIN !! J’aime énormément le travail de Topsiturby. J’adorerais faire une collab avec lui !! Pour être déjà passé sous ces aiguilles, je sais que c’est un grand fan de skate ! Mais il y a beaucoup d’artistes que nous imaginerions parfaitement sur nos planches : Léa Nahon et Kofi de l’Usine, Jef Palumbo, Sixo Santos… D’ailleurs, Messieurs et Mesdames, si vous lisez cet article, n’hésitez pas à nous contacter !???
A.B. : Comment vois-tu PLG progresser ?
P-Y: L’avenir de PLG sera radieux! On travaille d’ores et déjà sur la série n°3 qui sortira en janvier prochain. C’est Béatrice Myself qui s’y colle ! On aimerait sortir 3 à 4 séries l’année prochaine. Et surtout, l’événement marquant de 2017, c’est notre présence à la 2ème convention « Mort Bleue » les 16 et 17 septembre, à Rouen. On y présentera quelques boards et quelques surprises.
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