Artiste et tatoueur reconnu d’Angoulême, Joe Moo se met en scène. Dans une vidéo réalisée par Gautier Roscoet, on entre dans l’univers du graveur de peaux, sur fond de musique folk. Une musique appropriée, car Joe Moo encre un grizzly sur la cuisse d’une cliente. Le résultat ? une fenêtre ouverte sur le monde poétique du tatoueur.
Texte rédigé par Alexandra Bay – Vidéo: Gautier Roscoet
Images et réalisation de Gautier Roscoet
Musique de Pierre Feyfant
Texte : Alexandra Bay – Article publié sur Jeter L’encre
Passionnant, Joe Moo ne se contente pas d’encrer les peaux. Il partage aussi son amour pour l’art et l’histoire du tatouage. En effet, il publie des portraits de tatoués sur son facebook, mais aussi des tranches d’histoire. On peut découvrir une pléiade de personnages fascinants qui vivaient à une époque où le tatouage était : « l’expression des illettrés », dixit le docteur Alexandre Lacassagne.
La vidéo débute sur un échange entre deux tatoués dessinés : « un acte volontaire plein de sens… », « si tu es pressé, méfie-toi… ici c’est pour la vie ». On perçoit une symbolique de la philosophie de Joe et de sa conception du tatouage. On découvre alors son cabinet. Le refuge d’un collectionneur dont le décor est orné de curiosités et d’hommages à l’encre. Ainsi, sur les murs et les étagères, se côtoient tatouages de marins, imageries de l’histoire du tatouage, chimères et playmobiles.
Dans une belle chemise à carreaux, Joe le barbu tatoue un grizzly menaçant dans un style aux traits naïfs, sa marque de fabrique. Apprécié pour son french trad façon bousille, Joe Moo s’inspire des « mauvais garçons » et des biribis. Ses tracés sont simples avec quelques aplats de noir et gris pour accentuer les reliefs.