La couverture du livre est une reproduction réalisée par le tatoueur Prof. Nicholas York
à partir d’un tatouage thoracique encré en 1906 par Gus Wagner sur Fred Lagindorf.
Le tatouage traditionnel américain
Des frégates aux salons de tatouage
Le tatouage traditionnel Américain s’est tissé des désirs et des peurs du matelot seul face aux dangers de l’océan, loin de la terre ferme et de ses proches. Parfois las de la vie maritime, les marins tatoueurs se sont établis dans les bas quartiers des villes portuaires pour encrer leurs congénères de passage. D’autres artistes ont contribué à populariser cet art au sein des terres Américaines, les artistes de sideshows. Inspirés par les histoires de naufragés tatoués de force par les autochtones, ces freaks à la peau bleue ont répandu l’idée d’un tatouage plus exotique, excitant la curiosité de l’Américain moyen qui n’avait jamais quitté le continent.
Audacieux, ces femmes et ces hommes se sont approprié le dermographe pour encrer les Américains lors de leurs multiples tournées. Ils ont transporté l’art du traditionnel loin des marins et des ports. Dans sa forme la plus ancienne, le tatouage traditionnel Américain fut une pratique maritime. Au cours des siècles, ce rituel de protection a pris place au sein de la communauté navale avant de devenir un langage étoffé universel intradermique. Son vocabulaire s’est enrichi sur chaque navire, à chaque périple, à chaque guerre et dans chaque port de ce vaste monde.
Dans ce livre, je retrace les origines du traditionnel Américain en observant son évolution au travers de prismes plus larges comme ceux du voyage, de la religion et de la découverte du monde, de la communauté des marins ou de l’histoire des États-Unis d’Amérique.
Alexandra Bay
Le professeur Samuel F. O’Reilly avait l’habitude de déclarer solennellement qu’un marin américain sans tatouage est comme un navire sans grog pas digne de la mer, (une propagande intelligente qui, soit dit en passant, a tendu à faire du tatouage chez les marins un cérémonial d’initiation obligatoire) » ALBERT PARRY
Je remercie infiniment tous les contributeurs !
Grâce à vos dons, j’ai pu acheter le fonds iconographique de ce livre, les tattoos flashs d’Alex290
ainsi que payer la correctrice Aline Carpentier qui a relu cet ouvrage et bien plus.
Angélique Adrover, Alexandre Legrand, Laura Andrault, Irène Andrews, Camille Angileri, Anne Asika, Anthony Chhong, Yohann Antignac, Ed Apollo, Arthur Artribal, Jean-Gabriel Aubert, Pascal Bagot, Jeanne Barnicaud, Jean-Pierre et Monique Bay, Maximilien Benzahra, Sébastien Bernot, Philippe Bertrand, Mazhe Betourne, Yoann Blanchard, Peur Bleue, François Boidin, Ludovic Bondier, Manon Boniface, Loïc Bos, Jody Boucard, Natacha Bourquin, Mathieu Bracq, Loïc Carion, Nicolas Cauquil, Jib Certenais, Fabien Chalmeton, Hugo Chapellier, Rodolphe Cintorino, Mirko Claudot, William Collins, Geoffrey Cousin, Jessica Daniel, David Germain, Marlou De Galles, Mikael De Poissy, Elodie De Sousa, Sabrina Delagree, Yannick Delaval, Cédric Della Valle, Florent Denis, Prescilla Depeux, Robin Dezaux, Clément Doineau, Doriane Pinel, Clémentine Dubreuil, Mathieu Duny, Yoann Durand, Xavier Durand, Hervé Duru, Eddie Vandewalle, François Eschapasse, Jessica Espada, Chris Etienne, Sara Farris, Camille Felix, Thibault Fordos, Mickael Fourel, Helena Front, Arthur Gajda, Sylvain Gaquiere, Benjamin Goisis, David Grandaud, Maxime Grehier, Jérémy Guémené, Peggy Guerrini, Nicolas Gumo, Fabien Guyot, Mitchell Hanwell, Valérie Hortin, Seb Janouin, Virginie Javoise, Raphael Jeannin, Lionel Journoud, Ben Labourde, Renaud Laithienne, Marie Lampert, Jean Marie Le Breton, Simon Le coq, Stephanie Le Derf, Anthony Le Goff, Gwendal Le Henanff, Erwan Le Menn, Ricky Le Badwolf, Charlie Lecach, Charli Lefebvre, Hugues Legrand, Frederic Leonard, Yoann Lerich, Kevin Leveau, Nicolas Maille, Violette Martin, Lionel Martin, Pierre Martin, Mathieu Seillier, Fenris Mathieu-Rousselet, Corti Matthias, Antoine Melanitto, Ghislain Melou, Myriam Menu, Morgane Meunier, Sébastien Montini, Cédric Morales, Nicolas Moreau, Alois Moreau, Florian Moreau, Moana Mounier, Julien Mouton, Margaux Nouet, Steve Noyrigat Gleye, Abel Nur Morales, Cynthia Ouillet, Virginie Paillet, Yann Parussini, Antoine Paul, Antoine Petite, Cyril Piermée, Bastien Piet, François Pompa, Arnaud Posnic, Leny Prevot, Etienne Renard, Pierre-Jean Renault, Nicolas Ribot, Yohann Roche, François-Yves Rocher, Antoine Rodier, Lionel Roso, Emmanuelle Rouquette, Thomas Rousseau, Sonia Roux, Pierre Ruby, Sylvie Sabater, Stéphanie Saiselet, Fred Salsedo, Matthieu Serra, Maryon Simon, Jc Smug, Christelle Souverbie, Mickaël Thiebault, Ruel Thierry, Arthur Toy, Dylan Trincat, Eric Vandewalle, Yonni Vanstaen, Olivier Velasco Bsa Tattoo, Charline Verove, Nicolas Vial, Sophie Villette, Laurent Zucca, Pierre et le loup, Raphael Augier, Hugo Fulop
Préface
Je remercie mon amie anthropologue Elise Müller pour avoir rédigé cette très belle préface.
S’il est bien un fait indéniable au sujet du tatouage, c’est qu’il ne laisse personne indifférent. Qu’il suscite la répulsion ou la fascination, il se nimbe depuis l’ère des grandes découvertes d’une aura de mystère. Évoquant autrefois la dureté de la vie, l’adversité, les destinées tragiques, il déploie aujourd’hui davantage sa dimension poétique. Au travers de ses minutieuses et audacieuses recherches, Alexandra Bay nous embarque avec grâce et délicatesse dans un voyage passionnant : celui de l’histoire du tatouage américain, père reconnu et pourtant jusqu’ici relativement méconnu du tatouage contemporain. Riche de ses multiples métissages, le tatouage tel qu’on le connaît aujourd’hui continue en effet invariablement de s’appuyer sur le style old school, par exemple, comme s’il était inextricablement lié à son essence-même.
Magnifiquement illustré et précisément documenté, le travail d’Alexandra nous propose un éclairage précieux permettant alors de suivre et comprendre l’histoire du tatouage américain comme on dévorerait un ancien récit de voyage. Mettant en lumière le rapport entre le tatouage et le temps, Alexandra nous offre l’opportunité de mesurer la dimension historique du tatouage, la force de ce qu’il relate et véhicule, l’éloignant assurément de l’idée réductrice selon laquelle il ne relèverait que d’un simple phénomène de mode. Portant toujours en lui les souvenirs d’une inextinguible soif d’aventure, il interroge la notion de « sauvage » ainsi que sa poétique. Auréolé de fantasmes, il évoque assurément aujourd’hui encore le voyage et les mystères des horizons lointains. Avec force détails et par la finesse des descriptions qu’elle propose, Alexandra nous plonge de manière concrète dans le contexte de la vie si particulière des marins, expliquant comment le tatouage est devenu un élément syncrétique d’une ritualité à la fois collective et personnelle, transcendant les normes ordinaires établies par la société et les religions. Elle explore également avec passion sa dimension identitaire comme la diversité de ses significations.
Au travers de son livre, Alexandra nous tient en haleine par l’originalité des angles qu’elle choisit. Nous présentant par exemple les destinées et vocations des plus illustres premières tatoueuses —dont on parle étonnamment assez peu— elle évoque le précieux apport du féminin dans l’évolution de la pratique. Je me suis régalée tout au long de cette lecture, comme embarquée moi-même sur les océans de Neptune, discrètement installée parmi les marins courageux, déterminés à braver les tempêtes et les incertitudes du lendemain. Enrichie de ce beau voyage guidé et commenté par Alexandra, je vous souhaite donc à mon tour une délicieuse et palpitante traversée !
Elise Müller
Le tatouage traditionnel américain
SOMMAIRE
CHAPITRE 1 : Histoire d’une pratique maritime
CHAPITRE 2 : Une vie de marin
CHAPITRE 3 : Récits de beachcombers et de naufragés
CHAPITRE 4 : La tradition des freakshows
CHAPITRE 5 : Des frégates aux salons de tatouage
CHAPITRE 6 : Les premières femmes du métier
CHAPITRE 7 : Les maîtres de l’encre
CHAPITRE 8 : Le dermographe électrique
CHAPITRE 9 : Les symboles
INFORMATIONS
Format : Beaux-livres, 28 x 28cm, 336 pages
Couverture : Cartonnée 3mm, 135 g, pelliculage mat et cousu fil, dos toilé rouge
Pages Intérieures : 150 g, couché demi mat
Poids : 2 kgs 500 – 60 euros + frais de port
ISBN : 979-10-699-8016-7
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Très beau livre avec un super travail effectué.
Il vaut amplement son prix.
Il est vraiment super pour apprendre toute l’histoire du trad américain. Je recommande fortement!
Bravo à Alexandra et à son équipe pour tout le travail.